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Bonjour à tous et bienvenue.

Grand passionné du milieu aquatique, des poissons, des plantes et de l'environnement qui les entourent, je souhaite vous faire partager à travers ce blog, cet univers si fascinant et captivant qu'est l'aquariophilie.

Ce blog, ce veut ouvert et sans aucune science infuse. Tout vos commentaires, expériences, questions ou corrections de mes écrits seront évidemment les bienvenues.

Je vous souhaite bonne lecture.

dimanche 26 décembre 2010

Le principe et la mise route d'un filtre à décantation interne

La plupart des aquariums supérieurs à 90 litres vendus dans le commerce sont équipés de décantation interne.

Il s'agit dans la majorité des cas d'un bloc en plastique séparé en trois compartiments et collé sur l'une des faces de l'aquarium. Personnellement, je préfère les bacs où la décantation est collée sur l'un des côtés du bac. Je pense qu'elle permet ainsi, un meilleur brassage de l'eau.

Vous trouverez sur la photo ci-dessous le principe de base d'une décantation classique.

   Sur cette image, la flèche jaune représente le sens de circulation de l'eau.

   Cette décantation n'étant pas équipée d'aspiration haute, j'ai depuis, fais une entaille sur le haut de cette cuve à l'aide d'une cisaille, afin que l'eau de surface soit aussi filtrée. Cela évite ainsi qu'une pellicule disgracieuse ne se forme en surface. Un petit conseil, si vous pensez faire une entaille, ne la faites pas trop large, surtout si vous souhaitez, maintenir de petites espèces, type néons, cardinalis, et autres, elles auront vite fait de se retrouver dans le filtre.

   Le 1er compartiment, celui où se trouve les grilles d'entrée d'eau, reçoit en général le chauffage, de type thermoplongeur.

   Le second accueil les éléments de filtration et le dernier, la pompe.



   Je ne rentrerai pas dans le détail pour cet article, concernant les parties chauffage et pompe. Il faudra toutefois compter sur une moyenne de 1 watt par litre d'eau pour le chauffage, mais cela dépend de la température ambiante dans laquelle se situe l'aquarium et de la température nécessaire au bien-être de vos pensionnaires. Et concernant la pompe, elle dépendra vraiment du type de poisson que vous souhaitez maintenir. 1,5 fois le volume du bac à l'heure, me semble un minimum, pour un bon fonctionnement de la filtration. Je vous conseille si possible, l'achat de pompe volontairement surdimensionnée, mais dont le débit est réglable, elles vous permettront d'ajuster en fonction des espèces hébergées. L'ajout de pompes de brassage supplémentaires peut parfois s'avérer nécessaire.


   Concernant la partie filtration, elle doit être capable d'assurer deux fonctions primordiales : La filtration mécanique et la filtration biologique (on peut éventuellement rajouter la filtration chimique, mais je n'en suis pas du tout adepte).

   La filtration mécanique, doit être placée en tête des éléments de filtration, dans le sens de circulation de l'eau. Elle a pour but de stopper les différents déchets et impuretés de l'eau pour deux raisons. La première, qui peut paraitre la plus évidente est la propreté "visuelle" de l'eau du bac. Et la seconde, toute aussi importante si ce n'est plus, est de réduire au maximum l'encrassage, puis le colmatage de la filtration biologique.

   La filtration biologique a pour rôle principale d'éliminer, ou plus exactement de transformer les nitrites en nitrates. Cette transformation est faite par des bactéries dénitrifriantes qu'il faut absolument trouver en quantité suffisante pour maintenir un taux de nitrite le plus bas possible. Cette transformation est l'une des différentes étapes du cycle de l'azote, que vous trouverez correctement expliqué un peu partout sur le web. Il faut donc que ces bactéries puissent s'installer correctement et surtout perdurer dans le bac et sa décantation.

   Après la partie "Théorique", je vais vous détailler ma façon de procéder pour la mise en place des différents éléments de filtration. Une chose qui peut paraitre évidente, mais importante, pensez à bien positionner les éléments de filtration en fonction du sens de circulation de l'eau. Avec en 1er, la filtration  mécanique et en 2nd la filtration biologique. Dans le cas, de la décantation en photo ci-dessus, il faut donc commencer par positionner la filtration biologique.

    - 1ère étape : la mise en place des nouilles de céramique.
   Il existe aujourd'hui, une multitude de produit destiné à la filtration biologique. Pour ma part, je suis resté fidèle aux nouilles de céramique qui me suivent depuis mes débuts en aquariophilie.



Ces nouilles ont une surface poreuse importante, et permettent donc une bonne colonisation des bactéries dénitrifiantes.


  
Elles sont généralement vendues avec un filet destiné à faciliter leur récupération dans le filtre pour leur remplacement.


 Il est préférable de séparer en plusieurs petits sachets ces nouilles pour permettre un changement progressif de ces nouilles.

 
   Il ne faut surtout les remplacer en totalité en même temps. Cela provoquerait la disparition quasi totale de la colonie de bactéries et risquerait d'engendrer une forte montée du taux de nitrite si néfaste à l'ensemble des occupants de nos bacs. Personnellement, je les remplace avec 2 mois d'intervalle.

   Lors de leur installation ou de leur remplacement, je les ensemence de bactéries "souches". On les trouve dans n'importe quel commerce aquariophilie sous forme liquide en différent format.




   - 2ème étape : La mise en place de la ouate ou Perlon (filtration mécanique fine)






 La ouate est une sorte de coton synthétique qui filtre l'eau de manière très fine. Elle permet donc de retenir les plus petites impuretés en suspension dans l'eau, et d'avoir ainsi une eau propre au sens visible du terme. Pour cette raison, à chaque démarrage de bac avec sable et décor, je l'utilise seule dans la décantation, avant la mise en place de la filtration définitive. De cette manière l'eau s'éclaircit plus vite, et évite surtout de charger inutilement les nouilles de céramique en diverse impureté, ce qui réduirait la bonne colonisation en bactérie.



   - 3ème étape : La mise en place des mousses "bleues"

  


   Les mousses "bleues" existent en différentes porosités, taille et forme. Certaines sont même adaptées à certains fittres.
  


   Il n'est pas toujours évident de trouver ces mousses à la taille du filtre que l'on souhaite équiper. C'est pour cette raison que je les achète en gros bloc et que je découpe mes morceaux à la taille que je souhaite.
  
  
   Je vous conseille l'utilisation d'un cutter avec une lame neuve, les coupes ne seront que meilleures. Prévoyez également de les couper de 2mm de plus que la mesure, ceci permet de les inserer légèrement en force et de gommer les imperfections des coupes contre les parois.

 

     A la mise en place de chaque élément, je les arrose de quelques gouttes de souches de bactéries. Cela facilite le démarrage. Toutefois, je vous déconseille fortement d'introduire vos pensionnaires avant les 3 semaines de démarrage classique, le temps de la mise en place d'un cycle de l'azote"mûre".






Depuis quelques années, pas mal de constructeurs de filtres et de systèmes de filtrations suggèrent l'installation des éléments de filtration dans la manière suivante (toujours dans le sens de circulation de l'eau) : Perlon - mousse bleue grosses mailles - mousse bleue mailles fines - nouilles (ou autres supports bactériens).

Ce principe de filtration fonctionne tout à fait correctement pour ce qui est son rôle premier.

Par contre, il possède un gros inconvénient, surtout sur bac planté à très planté. Le perlon, situé en tête de filtration, s'ancrasse très rapidement avec la décomposition des plantes, et le débit de la pompe devenant plus important que le temps nécessaire à l'eau pour traverser la filtration, le compartiment ou se situe la pompe se vide, et celle-ci se retrouve avec trop peu d'eau.

Dans ce cas, nous avons 2 problèmes :

- le 1er (le plus évident) est que la pompe étant faite pour travailler en milieu immergé aura tendance à chauffer.

- et le second moins évident, mais plus catastrophique, est que le peu d'eau étant remontée, est surchargée en oxygène, et peu déséquilibrer complètement un bac (augmentation rapide du Ph, prolifération d'algues,...). Il est donc, à mon sens, peu recommandable pour un bac planté.

Toutefois, pour un bac démuni ou presque de plante, il peut s'avérer très efficace. Par exemple, dans le cas d'un aquarium destiné aux cichlides des grands lacs africains, les bacs étant volontairement surpeuplés, les mousses bleues peuvent augmentées la surface colonisable par les bactéries, et ainsi améliorer la filtration biologique, grandement nécessaire aux aquariums surpeuplés.